Microsoft en pleine zone de turbulence
Entre souveraineté numérique et méfiance grandissante
Microsoft a longtemps été le pilier incontesté du numérique en entreprise. De la suite Office à Windows, ses outils façonnent encore la majorité des postes de travail dans le monde. Pourtant, un vent de contestation souffle de plus en plus fort… et même les institutions publiques s’en mêlent.
Lyon dit adieu à Microsoft Office pour défendre sa souveraineté numérique
Dans une décision à fort impact symbolique, la Ville de Lyon a annoncé l’abandon de la suite Microsoft Office, au profit de solutions open source. Objectif affiché : reprendre le contrôle sur ses données, réduire la dépendance à un éditeur américain et mieux maîtriser les coûts.
Cette annonce s’inscrit dans une démarche plus globale de souveraineté numérique qui prend de l’ampleur dans les collectivités françaises.
📍 Source : Lyon Capitale
🇩🇪 En Allemagne, un Lander fait le grand saut vers Linux
Même son de cloche chez nos voisins allemands : le Schleswig-Holstein abandonne Microsoft pour migrer vers Linux et LibreOffice. La raison ? La volonté de s’émanciper des politiques de licence jugées contraignantes, mais aussi de reprendre le contrôle sur les infrastructures numériques publiques.
Sécurité, confidentialité, interopérabilité : autant de points critiques où les solutions open source gagnent du terrain.
📍 Source : ZDNet
Ces décisions, bien qu’isolées pour l’instant, sont les symptômes d’une remise en question globale du modèle Microsoft, dans un contexte où :
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La fin du support de Windows 10 approche (14 octobre 2025),
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Des questions de cybersécurité pèsent de plus en plus sur les mises à jour Windows,
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La centralisation des mots de passe dans Edge suscite des inquiétudes chez les utilisateurs (fin du gestionnaire de mots de passe dans Authenticator, prévue en août 2025).
Microsoft n’est pas mort. Mais il n’est plus l’unique option.
La souveraineté numérique n’est plus un luxe idéologique, c’est une question de stratégie, de sécurité et de bon sens.